Des chercheurs, scientifiques, médecins ont découvert les vertus thérapeutiques de l’eau de mer.
René Quinton va faire partie de ces chercheurs, scientifiques, médecins qui vont faire découvrir et utiliser les vertus thérapeutiques de l’eau de mer.
L’eau de mer est une solution physiologique idéale dont la composition est très proche du sérum sanguin, mise à part la teneur en sel qui y est quatre fois supérieure.
À la fin du dix-neuvième siècle, on connaît depuis peu la fameuse table de Mendeleïev, classant les quatre-vingt-douze corps simples – les éléments de base – qui entrent dans la composition de la matière sous toutes ses formes.
René Quinton s’installe à la paillasse du chimiste et dissèque l’eau de mer. Il va inventorier ainsi dix-sept éléments.
À doses infinitésimales, il dénombre l’iode, le brome, le manganèse, le cuivre, le plomb, le zinc, le lithium, l’argent, l’arsenic, le bore, le baryum, l’aluminium, le caesium, etc.
Avant la lettre, René Quinton définit le rôle des oligo-éléments : il écrit : « Rien ne prouve, que le caesium ou tout autre sel infinitésimal, ne joue pas, dans la vie physiologique des mers ou de l’organisme, un rôle indispensable à la manifestation de cette vie. »
Découverte des vertus thérapeutiques

vertus thérapeutique de l’eau de mer
Il commence alors toute une série d’expériences, pour mesurer cette compatibilité de l’eau de mer et des organismes vivants.
Certaines peuvent paraître quelque peu cruelles. Quinton et d’autres physiologistes vident des chiens de leur sang. Puis, lorsqu’ils sont exsangues, on leur injecte des litres d’eau de mer à la place.
Qu’on se rassure, les chiens ne meurent pas. En quelques jours ils ont retrouvé leur pleine santé. Mieux même, ils sont plus vifs et plus joyeux.
Il utilise poissons, grenouilles, lézards, oiseaux, lapins, etc. Il prélève une unité de sang sur chacun, la dilue dans de l’eau de mer. Là encore, le processus cellulaire n’est pas bouleversé. Les globules blancs poursuivent leur existence normale, quelle que soit l’espèce.
Claude Bernard avait raison : « La cellule vit dans l’organisme comme un poisson dans l’eau. »
Pour franchir le dernier pas, et expérimenter sur l’homme. René Quinton va presque clandestinement, tenter l’expérience sur un malade au dernier stade de la typhoïde qui est mourant et qu’on a mis à sa disposition.
Il lui injecte par intraveineuse de l’eau de mer dont la salaison est adaptée à l’isotonie organique, c’est-à-dire à une concentration de sels identique à celle du milieu intérieur : 2 parties d’eau de mer pour 5 parties d’eau distillée.
Quand il retrouve le malade le lendemain matin, il découvre celui-ci bien vivant sauvé et ayant retrouvé l’appétit.
René Quinton va poursuivre et affiner ses techniques. Pendant quatre ans, il expérimente les différentes pistes de sa recherche.
Puis il met en chantier son œuvre magistrale : « L’eau de mer, milieu organique », qui paraît en 1904.

maladies infantiles
Des spécialistes de maladies infantiles lui ouvrent leurs services dans les maternités et au service des enfants malades où il traite des nouveau-nés atteints d’une espèce d’anorexie, qui refusent la tétée. Le plasma marin les fait littéralement renaître.
Ce sont, sans aucun doute, ces guérisons incroyables qui, en juillet 1906, amènent la directrice de la pouponnière de Rueil à alerter René Quinton.
Une épidémie de ce qu’on appelait le choléra infantile ravage l’établissement. Quatre nourrissons sont morts et onze autres sont atteints.
Quinton fournit le plasma. Tous les petits malades sont sauvés. À l’époque, chaque année, soixante-dix mille nouveau-nés décédaient de gastro-entérite.
René Quinton a permis de découvrir les vertus thérapeutiques de l’eau de mer qui donne à l’organisme l’ensemble des oligo-éléments qu’elle contient afin de lutter contre l’infection.
Dans le prochain article, nous parlerons du Plasma de Quinton.
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